CUTE

CUTE* est un projet de recherche collaborative financé par l’ANR-Agence Nationale de la Recherche. Il est financé pour une durée de 3 ans et a débuté en janvier 2019.

Ce projet vise :

–       à explorer la contamination des eaux côtières aux filtres UV contenus dans les produits solaires due à la fréquentation humaine du littoral pendant les périodes de canicules,

–       ainsi qu’à une meilleure compréhension de leurs effets sur le comportement et la bioénergétique des organismes marins.

Les évènements climatiques extrêmes, tels que les vagues de chaleurs, contribuent à augmenter les activités de loisirs sur le littoral et, de ce fait, sont enclin à accroitre la quantité de filtres UV libérés dans le milieu marin par les utilisateurs de crèmes solaires et autres produits cosmétiques.

Bien que les filtres UV soient détectés à des concentrations élevées dans les écosystèmes aquatiques, bio-accumulés et bio-amplifiés dans la chaine alimentaire, leur toxicité reste à l’heure actuelle très mal évaluée. En effet, malgré les recherches menées sur la toxicité de ces composés dans les écosystèmes dulçaquicoles, peu se sont intéressées aux écosystèmes marins. En parallèle de la contamination aux filtres UV, les vagues de chaleurs provoquent des augmentations drastiques de la température de l’eau. Si quelques études se sont consacrées à l’impact des filtres UV, aucune ne concerne les effets combinés des ces 2 facteurs (i.e. contamination aux filtres UV et augmentation de température) sur les organismes marins.

CUTE est un projet interdisciplinaire, dans lequel les partenaires sont leaders dans leur discipline (géographie humaine et sociale, écotoxicologie, écophysiologie, comportement et chimie environnementale). En s’appuyant sur une approche innovatrice et non-conventionnelle, CUTE présente ainsi le potentiel pour explorer des domaines de connaissances inexplorés, comme souvent observé lorsque des disciplines relativement éloignées se combinent au sein d’une même approche.

En plus de permettre des avancées dans l’état de l’art de ces différentes disciplines, CUTE participera à la prise de conscience de la toxicité des filtres UV. Par ailleurs, le projet pourra permettre de développer des produits cosmétiques plus respectueux de l’environnement. Enfin, ces résultats vont participer à la mise en place de nouveaux types de bio-indicateurs capables de nous informer en temps réel sur la contamination des écosystèmes. En résumé, ce projet est à l’image d’une étude intégrée à la frontière entre sciences humaines et sociales, chimie et biologie.

 

* (Coastal UV-filters contamination as a consequence of recreational pressure during extreme Thermal events: behaviour and bioenergetics to assess the Effects and to identify early warning bioindicators)